Dans sa première édition, cette « Découverte » a été publiée en octobre 2017, sous le No 181. Comme lors de ces séries « Estivales », mon partenaire Marc vous en propose une version revue et condensée. Ce qui n’empêche pas, au contraire, de l’entendre résonner tout particulièrement en cette année troublée…

Je dinais tranquillement au restaurant de mon hôtel, lorsque mon attention fut happée par une table voisine, autour de laquelle régnait une bonne humeur particulièrement contagieuse. Quatre personnes enjouées dialoguaient et célébraient ce moment de partage privilégié. Deux couples d’âges très différents, mais rayonnant tous deux d’une intensité de vivre communicative !

La proximité fit tomber dans mon oreille les confidences de cette femme, aussi élégante que souriante :
« J’ai toujours été joviale, dans toutes les circonstances de la vie. A 94 ans bientôt, je rayonne, tout comme mon jeune mari de 89 ans, d’une richesse essentielle : la santé ! J’ai toujours vécu avec intensité, sans oublier de prendre soin du temple dans lequel j’habite à chaque instant : mon corps.

« Je me suis constamment concentrée sur mes idéaux et n’ai jamais perdu mon temps à observer ce qui me manquait dans l’instant. Sans relâche, je suis resté focalisée sur ce que je souhaitais créer !

« Je continue de me lever chaque matin avec le sourire et j’entreprends mes occupations du jour, auxquelles je donne du sens, et au sujet desquelles je m’interdis absolument de me plaindre ! »

Quel délice que d’entendre cette « jeune-fille », et quelle belle leçon pour nous tous, si souvent perdus dans les remords, les regrets ou les lamentations…

Mais l’existence, toujours taquine, devait un peu plus tard m’offrir, dans le train, une vision totalement opposée du pouvoir créateur de l’être humain… Pouvoir extraordinairement puissant, ne l’oublions jamais !

Ainsi, en face de moi, une jeune-femme d’une trentaine d’années, emmitouflée dans ses écharpes et perdue dans ses mouchoirs, par une très belle journée d’automne, envahissait son compagnon de ses jérémiades :
« J’en ai ras-le-bol, tu sais… Dans une semaine, cela fera un mois que je suis malade. Je n’ai vraiment pas de chance, quand je vois tout le monde profiter de ce soleil et de ces températures estivales… » Puis elle poursuivit ses bougonnements…

Quelle bien étrange façon de se servir du pouvoir créateur de notre imaginaire ! Je ne pus m’empêcher d’imaginer cette personne, dont la beauté avait dû rayonner, se faner chaque jour un peu plus, enlisée dans un mental en mode complaintes. Elle avait inconsciemment, et fâcheusement, pris l’habitude de se projeter dans un avenir improbable…

C’est ici qu’il est très important de rappeler que certaines études scientifiques mettent en avant les pouvoirs étonnants de la sérotonine, qui est une sorte de neurotransmetteur pour le cerveau. En résumé, plus vous en avez, plus vous vous sentez bien !

Cette recherche démontre que, à chaque fois qu’une personne reçoit un geste de bonté, de joie, de service, son niveau de sérotonine augmente, et parallèlement la puissance de son système immunitaire !
Mais il y a mieux encore : cet effet s’offre non seulement au bénéficiaire, mais également à qui a prodigué l’action bienveillante, ainsi, en prime, aux témoins de cette belle attitude, au bénéfice de ce champ énergétique de gentillesse.

Cette notion est bien déroutante, n’est-ce-pas, alors que nous sommes aujourd’hui infestés de mentions sinistres, au travail et en d’autres domaines de vie…

Point n’est besoin pourtant d’aller chercher des remèdes miracles, coûteux pour les entreprises, mais de retrouver ce bon sens consistant à apporter davantage d’humanité lors des relations sociales. Il d’un univers qui devrait prioritairement imprégner les équipes managériales, afin de redynamiser les élans créateurs des collaborateurs ! Offrir une vraie écoute, un vrai dialogue, un vrai support, afin d’optimiser le niveau de sérotonine des employés.

Hélas, bien au contraire, tant d’actions allant à l’inverse plombent la santé des gens, alors que la mauvaise énergie dont ils sont victimes va rebondir de façon destructrice sur le climat familial, sur les relations sociales, les coûts de la santé, etc… Et vive les antidépresseurs qui stimulent… la sérotonine !

Alors, soyez jour après jour un catalyseur de ces molécules de bien-être !
Comme l’évoquait cette vieille dame espiègle, reflétant à merveille ces propos de Franz Kafka : « Le bonheur supprime la vieillesse ! »

Tandis que d’autres laissent leurs insatisfactions personnelles polluer et pourrir leurs relations, prenez-en quant à vous le contre-pied en vous montrant empathique et en n’étant pas avare de sympathie. Soyez en tout temps un artisan de bienveillance envers autrui !

Et, avant de vous quitter, je vais vous en offrir la clé : elle consiste à manifester en tout premier cette bienveillance envers VOUS-MEME !
Une fleur dispense généreusement sa fragrance enchanteresse. De la même façon, l’enthousiasme répand, partout où il se pose, le baume de la réussite.

Inscrivez dans le marbre de l’instant ces propos inspirants et candides de Roger Michel :
« Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon… »

« A chacun de choisir… »