© crédit photo TanteTati of Pixabay

Découverte No 197 / novembre 2019

Je vous propose aujourd’hui, tout simplement, une balade sur les terres prolifiques de la patience !

Vous connaissez le phénomène invariable de la ruée sur des autoroutes encombrées, dans une quête avide de certaines destinations rêvées, de délices si souvent fantasmés… Une multitude de gens largement prêts à sacrifier l’essence même de leur équilibre personnel, ceci afin d’enfiler le costume de la « réussite sociale », un jeu de dupes largement destructeur.

La Vie ne serait-elle pourtant pas plus simple ? Un accès à l’épanouissement personnel ne serait-il pas moins compliqué et plus accessible ?

Souvent, je me suis surpris moi-même, comme empêtré dans les sables mouvants de l’impatience. J’ai tenté, encore et encore, d’accélérer les événements, de fabriquer des opportunités, sensées m’ouvrir les portes de victoires, si ce n’est de triomphes…

Il aurait été tellement plus fructueux de mettre en application ces propos enchanteurs d’un certain Astolphe de Custine : « Ma patrie, à moi, est partout où j’admire ! » !
Il aurait été tellement plus écologique, en termes d’énergie, d’éviter ainsi conflits, incompréhensions, souffrances et échecs… Sans oublier les blessures, la culpabilité et les nuits d’angoisse tuant le sommeil…

Oui, sans conteste, il est vital de débarrasser votre existence de ces imposteurs nuisibles et toxiques, car voilà bien les coûts énormes dont il faut s’acquitter, dès lors qu’on oublie de placer la patience sur la plus haute marche du podium !… Accéder à cette sagesse pragmatique n’est donné cependant qu’aux personnes courageuses, qui ont l’audace de défier leurs peurs les plus pesantes, les plus profondes…

Vouloir à tout prix « réussir », atteindre les barreaux les plus élevés de l’échelle sociale, qu’est-ce que cela veut dire en fait ? Il s’agit de vouloir combler cet abîme d’insatisfactions, de craintes, de frustrations, qui squatte l’esprit de tant de contemporains, de tout âge, origine, sexe…

Le fruit mûr du bonheur réside bel et bien dans le plaisir de cheminer au quotidien, en jouissant d’activités simples autant que réjouissantes, enrichissantes pour l’âme et qui font vibrer les tripes…

Confucius l’exprimait déjà voilà si longtemps, dans son infinie sagesse : « Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie. »

Goûtez ces propos d’un homme meurtri, avant qu’il acquière cette sagesse et devienne un soleil réchauffant et réjouissant pour celles et ceux qui le côtoient. Ils ouvriront en votre cœur des chemins infinis de liberté :

«  La foule s’agite et se rue vers d’improbables destinations, refusant cette évidence qu’il n’y a absolument rien à « conquérir » au-dehors de soi-même, jamais. Toutes ces luttes pour une survie fantasmée sont inutiles, vaines, stériles. La seule voie saine consiste, au contraire, à savourer tout ce qui se présente au détour du chemin, s’appliquer à cultiver la sacro-sainte patience, avec humilité et confiance.

Un processus vital se développe, ainsi et seulement ainsi ! Rien à forcer, rien à obtenir, rien à combattre. Seulement travailler, tel un artisan-joaillier, façonnant, dans son atelier de vie, avec constance et calme, les plus belles intentions qui vont ainsi pouvoir se déployer d’une façon étonnamment naturelle, au moment opportun ! »

Il y a un temps parfait pour manger une banane. Trop tôt, elle sera encore verte, trop tard déjà pourrie, par contre il y aura un moment à ne pas rater, celui où elle offrira à votre délectation un voyage permanent vers l’inédit. « Le bonheur est parfois caché dans l’inconnu », disait Victor Hugo.

Je remarque que cette sagesse fonctionne universellement et que Dame la vie m’offre, dans son infinie générosité, les plus belles naissances et les plus abondants bienfaits, tous domaines confondus. Tant de choses que, jadis, je m’évertuais à conquérir, sans aucune chance de succès.

« A chacun de choisir… »

Entraînement proposé :
Mon grand encouragement du jour sera donc celui-ci, qui peut tellement vous apporter :

Cultivez avec gratitude les valeurs inimaginables de la patience ! Vivez et ressentez beaucoup plus ! Laissez dans une confiance absolue les « synchronicités » fleurir et vous offrir leurs merveilleuses surprises !

Et surtout, lorsque tout en apparence se ligue contre vous, vous freine sinon vous bloque, n’enfilez pas votre armure, ne vous transformez pas en un Don Quichotte de pacotille !

Acceptez plutôt le fait que la bonne saison pour votre envie, votre intention, votre objectif… n’est tout simplement pas encore venue… Il n’y a pas de temps « morts », il n’y a que des opportunités de vivre l’instant, quelle que soit sa couleur…

Le fameux stress apparaît toujours, et seulement, dès lors que votre esprit résiste à ce qui s’offre sous vos pas. Observer ce phénomène libère le pouvoir de votre influence personnelle.

« La vie est un mystère qu’il faut vivre, et non un problème à résoudre! »
Gandhi

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